OZITRIP

 Après nos balades dans la région de Perth, nous reprenons donc la route en direction de la pointe sud ouest du pays. Nous décidons de continuer à longer la côte, ne nous lassant jamais des couchers de soleil sur l’océan. Nous traversons ainsi les villes de Rockingham, Mandurah et Bunbury avec pour objectif un certain camping à la ferme situé près de Margaret River. En effet, Nina a repéré de longue date ce camping via un prospectus publicitaire particulièrement suggestif (nous vous laissons ici le raccourci du site internet du camping, vous jugerez par vous-même ce qui a bien pu nous attirer…  http://www.tauntonfarm.com.au/). L’endroit est comme promis un havre de paix. Nous nous portons rapidement volontaire pour le nourrissage quotidien des bêtes à 17h. Une grange aménagée nous permet de jouir de tout le nécessaire pour cuisiner et un énorme poêle à bois vient réchauffer nos fraiches soirées. Bien que nous soyons entré dans le printemps (depuis le 1^er Septembre), les températures ont du mal à décoller et ce sont des giboulées non pas de Mars mais de Septembre qui accompagnent nos journées.

C’est donc dans cette péninsule du sud ouest au  fort caractère viticole et touristique que nous nous arrêtons quelques jours. Nous tombons très rapidement sous le charme des petites routes qui longent la côte et de celles qui arpentent les chemins de l’intérieur. Il faut dire que  seulement 100 km séparent Busselton d’Augusta, soit le nord du sud. On peut ainsi profiter pleinement des paysages sans pour autant se crever au volant d’une voiture. Le Cap Naturaliste offre un promontoire magnifique depuis l’extrême pointe nord ouest pour observer le passage des baleines ou encore pour profiter des chemins de randonnée. Yallingup, véritable Mecque du surf, nous propose des vagues extraordinaires qui font le bonheur des surfeurs chevronnés. Nous recroisons lors d’une balade Jo et Gaëlle qui ont fini par trouver du boulot dans le coin. Sur leurs bons conseils, nous allons postuler dans une fabrique de fromage-crèmerie située très exactement à … 200 mètres du camping où nous logeons. La roue finit par tourner puisque la manager de l’entreprise décide d’embaucher Marc dès le lundi suivant. Nina, quant à elle, doit attendre qu’un poste « féminin » se libère.

     Nous sommes loin de la délicieuse production artisanale de Saint Abit (pour celles et ceux qui ne le savaient pas encore, Andrée, la mère de Nina, produit un délicieux fromage de brebis, bio faut-il le préciser, commercialisé à un tarif défiant toute concurrence. 10% de réduction si vous appelez de notre part). Une cinquantaine d’employés viennent quotidiennement à 7h produire féta, ricotta, brie, camembert mais aussi yaourts. C’est donc au tout début de la chaine de production que Marco s’active à mélanger, brasser, ramasser les fromages qui cuisent dans de gigantesques cuves de 2500 litres. Le travail physique nécessaire vient cependant réveiller les articulations et les muscles restés trop longtemps endormis sur les sièges du van…

     Nina, pour sa part, démarche les vignobles du coin et répond aux petites annonces locales mais la saison touristique ne doit démarrer que d’ici un mois.