OZITRIP

OZITRIP

J44 Great Barrier Reef.

De Rockhampton, nous nous orientons vers la côte où nous séjournons une petite semaine près de Yeppoon, porte d’entrée de la Keppel Bay. Notre désir est de traverser les 13 km qui nous séparent de Great Keppel Island, île principale de l’archipel. Située dans la grande barrière de corail, cet oasis de verdure n’a (selon le Lonely Planet) rien à envier  aux très séduisantes iles Whitsunday. Près de 90% de la superficie de l’île (soit 14km²) est encore vierge, ce qui suscite notre curiosité de Robinson Crusoé.

Mais l’île se fait désirer. Nous devrons patienter 24h que la pluie cesse, puis ce sera au tour de Super Van de quémander son premier passage au garage suite à un problème mécanique (heureusement pris en charge par la garantie du véhicule). C’est donc après 3 bonnes journées d’attente et d’impatience que nous embarquons sur le bateau à destination de Great Keppel Island pour une journée que nous espérons riche en plaisirs. Le bateau accoste alors directement sur la plage principale. L’eau turquoise est transparente laissant apparaitre le récif de corail. Palmiers et plages de sable fin en guise de comité d’accueil, nous nous dirigeons rapidement vers le seul loueur de matériel aquatique de l’île. Pour 30$ chacun, nous aurons droit au kayak, snorkelling (palmes + masque + tuba pour les non initiés), catamaran et une mémorable séance de banana boat (tractée par un bateau, sorte de bouée ovale sur laquelle nous sommes allongées par 2). Sensations fortes garanties, Nina a bien cru sa dernière heure arrivée…

L’exploration du littoral insulaire avec le kayak et le matériel de snorkelling nous permettra d’observer la faune et la flore maritime, bien préservées. Nous resterons émerveillés devant l’important récif corallien qui entoure l’île.

Pour rejoindre Mackay (ville située 300km au nord), nous délaissons le route côtière pour nous octroyer un crochet de 800km dans les terres. Nous traversons la ville minière de Blackwater et ses gigantesques convois ferroviaires (perdus dans nos calculs, nous avons arrêté de compter passer le 100ème wagon sur le même train…) et nous nous arrêtons dormir à Emerald qui marque le début des gisements de pierres précieuses du centre du Queensland. Ici, la végétation est jaunie par la sècheresse et tous les cours d’eau sont à sec.

Nous remontons ensuite vers Clermont puis reprenons la route de l’ouest pour nous diriger vers Mackay, retrouvant au passage des paysages vallonnés et verdoyants nous rappelant un instant l’agréable piémont béarnais (les champs de canne à sucre en plus). 

            De Mackay, nous longeons la côte toujours en direction du nord, refusons les très (trop) touristiques iles Whitsunday et décidons de faire une halte sur une plage à l’ombre des cocotiers à Bowen, ville connue pour avoir servi de lieu de tournage au film Australia. C’est sur cette plage que nous faisons la rencontre de 2 couples de… français (originaires du sud est et de l’Ain) avec lesquels nous sympathisons. Longeant la côte, nous ferons ainsi convoi commun durant 1 semaine, faisant escales dans de magnifiques parcs nationaux où fourmillent wallabies et autres espèces des Tropiques. L’occasion pour nous d’effectuer quelques balades sur de jolis sentiers, de nous baigner dans les piscines naturelles des cours d’eau et de profiter des soirées pour revisiter les parties de cartes interminables à la lueur de la lampe à huile. Nous franchissons ensemble l’agréable Townsville (2ème ville du Queensland) en direction de Cairns, faisons une halte aux Wallaman Falls (plus hautes chutes d’eau d’Australie avec 268 mètres) et continuons notre route à travers champs de bananes, ananas et canne à sucre. (Nous ne résistons pas à l’envie de vous glisser l’adresse du blog de nos amis sudistes Jo et Gaëlle http://aufildelaustralie.blogspot.com vous y trouverez de splendides photos. Chapeau l’artiste !)

            Cette région du Queensland marque un changement de climat et de paysages : les températures augmentent au même rythme que le taux d’humidité et les champs asséchés laissent place aux forêts tropicales humides. C’est ici que réside le casoar. Animal en voie de disparition, cette sorte de très grande autruche (de la taille d’un être humain) dotée d’une impressionnante corne peut facilement mettre à mal un véhicule et ses passagers s’il se sent en danger. Il n’en reste pas moins un maillon indispensable de l’écosystème des forêts humides, seule espèce capable de disséminer les graines de plus de 70 espèces d’arbres dont les fruits sont trop gros pour être digérés et passées par les autres animaux de la forêt. Les casoars avalent les fruits tout entiers et excrètent la graine du fruit intacte sous forme de pile de déjection. Celle-ci agit comme un engrais et favorise le développement de la graine. A notre désespoir, nous n’avons pas encore rencontré de casoar.

            Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous sommes malheureusement rattrapés par nos obligations matérielles. Nous quittons nos sympathiques français, les uns devant remplir le porte monnaie lorsque d’autres poursuivent le voyage. Nous concernant, nous reprenons la route à destination de Cairns, dernière grande ville de la côte est qui marquera la fin d’une première partie de voyage. N’ayant pas trouvé de travail (n’ayant pas trop insisté non plus !), nous prenons l’option de continuer notre chemin. Nous souhaitons partir pour les steppes désertiques de l’Outback et aller à la rencontre du très symbolique Uluru (montagne sacrée Aborigène).



20/06/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour